« Jeudis du SPAN-CGT » : la consultation des personnels sur la réforme de l’Assemblée commence !

La première réunion des « jeudis du SPAN-CGT » s’est tenue le jeudi 22 février. Tous les jeudis midis jusqu’à la mi-avril, l’ensemble des personnels de l’Assemblée seront invités par le SPAN-CGT à venir s’exprimer sur la manière dont ils perçoivent la réforme en cours, à s’informer sur leurs droits et sur la situation, à faire remonter les difficultés qu’ils rencontrent au quotidien. Afin d’être au plus près des problématiques concrètes qui se posent, nous avons choisi de tenir ces réunions en principe par catégorie de personnel, parfois par service ou statut. Notre but : préciser nos revendications et faire entendre la voix des personnels dans une réforme définie par le haut.

Nous avons souhaité ouvrir cette série de réunions d’échanges avec la catégorie des agents. C’est en effet la catégorie la plus nombreuse, la plus touchée par les baisses d’effectifs ces dernières années (‑  25%) et elle est en première ligne dans la réforme annoncée.

La participation significative à la réunion témoigne de la réalité du malaise et de l’ampleur des inquiétudes et des attentes.

La réunion a été l’occasion pour le SPAN-CGT de rendre compte de ses prises de position lors des rencontres avec les Questeurs et le Président, ainsi que lors de la commission de concertation tenue la veille, mais aussi de partager sa lecture de la lettre de mission adressée aux secrétaires généraux. Elle a été l’occasion pour les collègues présents d’aborder de nombreux sujets : le statut, les mobilités sans appel à candidature, les conditions de travail, et notamment la charge horaire, les effectifs, l’évolution des métiers, la non compensation de la CSG, les rémunérations, l’externalisation et le traitement des contractuels.

Ce qui est ressorti clairement des débats :

La lettre de mission est comprise comme ayant pour principal mot d’ordre : « externalisons tout ce qu’il est possible d’externaliser ». Il a été relevé que tout était mis sur la table, donc que la question des rémunérations, qui a pourtant fait l’objet d’un accord récent, serait remise sur la table (!!) et que la question des retraites ne serait pas non plus écartée ;

L’important sous-effectif a des conséquences extrêmement négatives sur les conditions de travail dans un nombre croissant de services (temps de repos, sécurité), qu’il s’agisse des chauffeurs, du plateau ou de l’accueil-sécurité, et la poursuite de la dégradation est inévitable à brève échéance compte tenu du nombre de départs à la retraite ;

La diminution continue des effectifs laisse présager l’extinction de certains corps, comme celui des gardiens-surveillants, et d’un recours accru à des prestataires extérieurs et à des contractuels pour en finir avec le statut – dès lors que le nombre de personnels sous statut sera devenu minoritaire, sa suppression sera d’autant plus aisée ;

Beaucoup d’agents  reprochent à leur encadrement son manque de soutien et de considération, ce qui s’ajoute au sentiment général de ne plus être défendus pas nos responsables politiques.

Ces réformes, ainsi que cela a été souligné, s’inscrivent dans un contexte national. Les réformes régressives passent vite, ainsi que la réforme du droit du travail l’illustre. La mobilisation des cheminots et celle du reste de la fonction publique le 22 mars sont autant d’appels à faire front commun pour défendre le statut de la fonction publique. Ce front commun devrait en interne, à l’Assemblée nationale, se traduire par une unité syndicale vivement réclamée au cours de la réunion et par une large mobilisation de toutes les catégories de personnel.

Plusieurs modes d’action ont été discutés : pétitions, débrayages, grève. Il a été rappelé que des grèves par le passé, comme en 2000 par exemple, ont été victorieuses et que ce mode d’action pourrait être pertinent, si les circonstances venaient à l’exiger. Il a été toutefois également souligné que le traitement médiatique de telles actions serait très vraisemblablement défavorable, ainsi que l’a illustré l’émission de M6 Capital, et qu’il ne faudrait donc attendre aucun soutien de l’extérieur.

Pour conclure, les participants ont constaté la nécessité de diffuser mieux les informations relatives aux risques encourus par la réforme. Certaines et certains pensent que leur poste est inamovible et qu’ils ne seront pas touchés par la réforme. D’autres pensent qu’on ne touchera pas à leurs rémunérations et à leur retraite. Certains services n’étaient ainsi pas représentés à la réunion, et l’encadrement n’a pas semblé très mobilisé. L’avis des participants est qu’une meilleure information mettrait sûrement fin à ces illusions et favoriserait une mobilisation plus large.

Il a en conséquence été considéré qu’une réunion de plus grande ampleur pourrait être judicieuse. Cette réunion pourrait être l’occasion non seulement de préparer une meilleure défense, mais aussi de partir à l’offensive en demandant à bénéficier du meilleur de ce qui existe dans les autres statuts de la fonction publique.

Les « jeudis du SPAN-CGT » continuent :

Prochaine réunion le jeudi 1er mars au 1er bureau de 15 heures à 17 heures avec les fonctionnaires des restaurants.

                                          Calendrier des réunions

Date Lieu Catégorie
1er mars 1er bureau Restaurants *
8 mars Salon Mars 3 Assistants de direction et de gestion
15 mars Salon Mars 3 Gardiens surveillants
22 mars 4ème bureau Ouvriers professionnels
29 mars 1er bureau** Contractuels de tous les services *
5 avril 4ème bureau Informaticiens
12 avril 4ème bureau Administrateurs-adjoints
19 avril 1er bureau Administrateurs

Rédacteurs des comptes rendus

* Nb. 15 h à 17 h pour les personnels des restaurants, au lieu de midi ; **Restaurant du 7ème pour les contractuels AGRAN.