Le 1er mai, ce n’est pas que la fête du muguet ! Cette année, encore, nous devrons faire de cette journée internationale de lutte des travailleurs et des travailleuses un temps fort des incessants combats pour l’égalité et la justice sociale.
À l’heure où plusieurs dizaines de milliards d’euros d’économies sont recherchées pour équilibrer les dépenses publiques, ce sont une nouvelle fois les services publics et les agents publics qui sont pris pour cible !
Côté rémunérations, c’est encore une année blanche ! Les discours sur l’attractivité de la fonction publique se multiplient, mais dans les actes, c’est toujours l’austérité. À vrai dire, sans rapport de force suffisant, nous en resterons nécessairement là : statu quo sur la valeur du point d’indice, absence de modernisation des grilles et des parcours professionnels, absence d’ambition en matière de formation. La raison en est simple : tout cela a un coût.
Or, les diatribes anti fonction publique, largement banalisées depuis des années, s’enracinent, assimilant en permanence le travail des agents publics à une simple charge. Pourtant… Qui soigne à l’hôpital ? Qui donne aux enfants les clefs pour devenir des adultes autonomes ? Qui épaule les autorités politiques dans leurs prises de décisions ? Ce sont bien des agents publics, dont le travail est aussi indispensable qu’il est vilipendé.
Décrier sans cesse le travail des agents publics, affaiblir les services publics, c’est fracturer notre modèle social et mettre à mal ce qui dans notre pays est porteur de progrès et d’un vivre ensemble paisible !
À l’Assemblée nationale, la réflexion engagée l’an dernier dans le cadre des groupes de travail pourrait trouver un premier aboutissement lors de la commission de concertation début mai. Nous verrons alors si les actes sont conformes aux intentions. Dans cette attente, ne baissons pas les bras et restons mobilisés aux côtés de l’ensemble des agents publics qui, dans le reste du pays, se battent pour la même chose que nous !