Archives pour la catégorie Actualité CGT nationale

Contient l’actualité de la CGT au niveau national

Accessibilité à l’emploi pour les travailleurs handicapés : une conférence le 3 novembre

Les lois Macron et Rebsamen, de par la philosophie de leurs textes, portent gravement atteinte aux droits fondamentaux des personnes en situation de handicap. Il s’agit d’une série de mesures qui, désormais, sont un frein à l’insertion, au maintien dans l’emploi, à la formation professionnelle et à l’accessibilité. A cela s’ajoute la loi « Travail » avec la remise en cause de l’existence des SAMETH et de CAP-EMPLOI.

Notre conférence du 03 Novembre sera bien au coeur de tous ces enjeux.

Une nouvelle alerte se profile à l’horizon avec le droit européen qui risque de chambouler encore plus la vision que nous avons du handicap au travail, et de fait, notre activité syndicale de santé au travail, si nous laissons faire!

Télécharger (PDF, 888KB)

A L E R T E !

Concernant l’emploi, l’Union Européenne a signé la Convention des Nations Unies relative aux droits des personnes handicapées (CNUPDPH), qu’elle intègre dans sa logique, tout comme la Cour européenne de justice. Cette convention étant intégrée au niveau européen – non pas pour les États mais pour l’Union Européenne, comme entité propre – toutes ses dispositions s’inscriront, de fait, dans toutes les législations à venir.
En témoigne l’article 19 relatif à l’autonomie de vie et l’inclusion dans la société. Celui-ci décrit que les États membres reconnaissent à toutes les personnes handicapées le droit de vivre dans la société, avec la même liberté de choix que les autres personnes, et prennent des mesures efficaces et appropriées pour faciliter aux personnes handicapées la pleine jouissance de ce droit. Ce qui signifie que la notion même de travailleur handicapé va disparaitre, puisque ce sont des travailleurs à part entière…

Ce nouveau paradigme des droits réinterroge une société inclusive, qui ne l’était pas, mais qui pensait l’être.

Désormais, il faut qu’elle le devienne sous la contrainte. Car ces textes viennent redéfinir l’avenir législatif dans lequel on se projette, et rendent incohérents un certain nombre de lois et dispositifs existants dont les “Cap Emploi” bénéficient aujourd’hui.

On peut s’interroger, en effet, sur la cohérence de la loi de 1987 à la vue des dispositions supranationales, par l’application de la discrimination positive et l’obligation d’emploi des travailleurs handicapés à 6%. Cela interroge les sources de financement dont bénéficient les “Cap Emploi” et donc, leur modèle économique.

La loi de 2005, qui donne une définition juridique du handicap et crée un droit pour la compensation du handicap, est potentiellement un obstacle vis-à-vis du contenu des nouvelles législations. Ce sera également une remise en cause de l’AGEFIPH, du FIPHFP et de leurs financements en faveur du handicap au travail.

Le philosophe Aristote affirmait “Il n’y a pas de pire injustice que de traiter également des choses inégales”. Je pense que c’est plus que d’actualité.

Confronté-e-s chaque jour à des situations compliquées sur la santé au travail, aux attaques sur la protection sociale et la dégradation des conditions de travail, notre conférence sera l’occasion de partager nos expériences et de mieux comprendre ce qui se prépare au niveau européen.

N’hésitez pas à relayer l’information le plus largement possible et à vous inscrire à l’aide du coupon réponse ci-joint.

Nous vous attendons, nombreuses et nombreux le :
Jeudi 03 novembre 2016
Complexe CGT à Montreuil
de 09h00 à 16h00 – salle Blumenthal

Fraternellement,

Sylvain Marsaud
Animateur Régional CGT métallurgie IDF
Pour le collectif T&H.

Loi “travail” : Manuel Valls assume le dumping social !

La CGT a été reçue le 29 juin par le premier ministre et la ministre du travail. Elle a remis ses propositions pour un code du travail du XXIème siècle.

Après 4 mois de mobilisation, le premier ministre est contraint de recevoir les organisations. Mais pour quel résultat ! Manuel Valls campe toujours sur ses positions et refuse de revenir sur l’inversion de la hiérarchie des normes et la philosophie du projet de loi : pas question, donc, de revenir sur l’article 2.

A l’accusation faite par la CGT d’encourager le dumping social, le premier ministre répond : « J’assume ! ».

Manuel Valls a présenté trois propositions d’évolution du texte :

  • Engagement avant le 31 décembre 2017 d’une négociation définissant l’ordre public conventionnel. L’objectif est de déterminer le principe de faveur par branche, à l’exclusion des thèmes pour lesquels la loi prévoit la primauté de l’accord d’entreprise (cf art. 2). C’est la porte ouverte à de nouvelles dérogations défavorables aux salariés sur l’ensemble du code du travail.
  • Association des organisations syndicales et patronales à la réécriture du code du travail au travers du Haut Conseil du Dialogue Social (Art 1). Cela ne garantit pas une réécriture a minima à droits constants ; la CGT réitère la nécessité de supprimer cet article.
  • Ajout aux 4 domaines de négociation obligatoire dans la branche, deux nouvelles thématiques : la pénibilité et l’égalité professionnelle femme/homme. Cela pourrait être une avancée si elles sont assorties de sanctions financières pour les entreprises qui n’ont pas d’accord ; elle est le fruit de la mobilisation.

Aucune réponse n’a été apportée sur le référendum, la médecine du travail, la lutte contre la précarité, les accords dits de préservation de l’emploi défensifs et offensifs, les licenciements économiques, « l’ubérisation », le remboursement des indus demandé par Pôle Emploi…

Silence sur la suppression du fichage ADN des militants syndicaux, et de façon plus générale sur la lutte contre les discriminations syndicales.

Aucune réaction non plus suite à notre interpellation sur les réactions de l’OIT et de l’ONU sur l’illégalité de l’inversion de la hiérarchie des normes et de la loi travail.

Malgré le rejet majoritaire dont elle fait l’objet, tout laisse à penser que le gouvernement semble s’orienter vers une nouvelle utilisation de l’article 49.3.

La mobilisation est plus que jamais d’actualité. Prochaine date le 5 juillet.

 

Télécharger (PDF, 87KB)