Mme la Questeure Brigitte Klinkert l’a encore confirmé : l’objectif des groupes de travail qu’elle préside est d’aboutir à des propositions concrètes. Les dernières réunions de ces groupes laissent plutôt penser que les revendications les plus structurantes et urgentes ne seront pas satisfaites ou seront reportées aux calendes grecques.
Des progrès à la marge, même modestes, seraient bien sûr bons à prendre. Mais il ne faut pas être dupes : la perspective d’avancées éventuelles ne doit pas masquer le fait qu’en réalité, c’est l’avenir de notre fonction publique qui se joue. Le fond du problème, c’est en effet que, bientôt, la moitié du personnel sera contractuel, ce qui implique que :
- Ceux qui sont sous contrat sont précaires, sous rémunérés et privés de carrière, alors qu’ils sont soumis aux mêmes obligations et contraintes que les fonctionnaires : l’épée de Damoclès du non renouvellement s’ajoute à l’injustice de la situation et aux galères de logement, de transport, de garde d’enfant, etc. ;
- La mobilité, l’avancement et les conditions de travail des fonctionnaires sont dégradés par l’attrition des corps, la disparition des catégories B et C étant inévitable en l’absence de concours à la hauteur; le régime social autonome est en conséquence menacé par la baisse du nombre de cotisants ;
- Sans inflexion rapide, il n’y aura plus de statut à l’Assemblée, alors même que c’est une condition déterminante pour délivrer aux députés un service public de qualité, adapté aux implications de la vie parlementaire.
Nous sommes tous dans le même bateau. Exiger des concours réservés pour que les contractuels puissent être placés sous statut, c’est tout autant mettre un terme à leur précarité, que défendre le statut des fonctionnaires.
L’urgence aujourd’hui ? Défendre les droits des contractuels ! Pourquoi ? Du fait du gel de la dotation en 2025, ils sont les plus durement menacés : leur précarité en fait une variable d’ajustement presque « naturelle » (moins de renouvellements de contrats, moins d’augmentations, difficultés accrues pour le paiement d’heures dues…)
C’est maintenant qu’il faut agir ! Sans une action collective puissante, unissant fonctionnaires et contractuels, le Collège des Questeures ne pourra pas correctement mesurer à quel point vous êtes déterminés à faire valoir vos droits et à défendre le statut. Une mobilisation réussie imposera vos revendications à l’ordre du jour !
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