En juillet 2012, de violents heurts avaient éclaté dans l’usine Maruti-Suzuky de la ville de Manesar, au sud de New-Dehli. Une centaine d’ouvriers avait été arrêtée, treize d’entre-eux risquent la peine de mort.
Ces heurts avaient été déclenchés par un incident entre un ouvrier et un contre-maître, révélateur d’une part des tensions persistantes entre castes, qui jouent toujours un rôle important dans la structuration des rapports sociaux en Inde, et d’autre part des conditions de travail usantes et dégradantes subies par les travailleurs indiens.
Les ouvriers de l’usine de Manesar travaillent en effet huit à douze heures par jour, six jours par semaine, avec trente minutes de pause déjeuner et deux autres pauses de sept minutes. Plus de la moitié des effectifs de l’usine a un statut d’intérimaire, le code du travail indien étant jugé trop rigide par les industriels (!). Or, tandis que le salaire d’un ouvrier s’élève à peine à 150 euros, il n’est que de la moitié de cette somme pour les intérimaires, ainsi que le rappelait le journal Le Monde au lendemain du conflit.
L’union locale de la CGT dans le 7ème arrondissement a donc écrit à l’ambassadeur de l’Inde pour témoigner de sa solidarité avec ces travailleurs et demander la vie sauve et l’arrêt des poursuites pour les travailleurs concernés.