Le démantèlement de la fonction publique est en marche. Telle est la conclusion que l’on peut tirer du dernier comité interministériel de la transformation publique.
Au menu des réformes envisagées : accentuation des primes “au mérite”, augmentation du nombre de contractuels et plan de départs volontaires de 120 000 fonctionnaires ! En somme, réduction des moyens pour accomplir les missions de service public, précarisation des emplois et renforcement de la soumission hiérarchique pour briser la culture du service public des fonctionnaires.
Ces réformes s’inscrivent dans un contexte particulier : celui du gel du point d’indice et de la casse méthodique de tous les services publics pris séparément. Manque de personnel soignant dans les hôpitaux publics? Renforcement du soutien financier aux cliniques privées. Professeurs “trop payés”? Annualisation prévue de leurs heures de travail et soutien financier accru aux établissements privés. Service de trop bonne qualité à l’Assemblée nationale : projet d’externalisation du plus grand nombre possible de tâches et casse du statut.
Les choses sont désormais clairs et les atermoiements ne sont plus possibles. Après la consternation faisant nécessairement suite à une attaque d’ampleur rarement égalée, il faudra faire place à l’action et réaffirmer haut et fort le sens du service public et du statut accordé aux fonctionnaires pour en garantir la qualité !