Le SPAN-CGT a déposé un préavis de grève pour permettre aux fonctionnaires de l’Assemblée qui le souhaiteraient de s’associer à la journée de grève et à la manifestation du 22 mai. L’enjeu est triple.
D’abord, il s’agit de soutenir les cheminots dans leur lutte décisive. Leur victoire sera le meilleur rempart contre la régression des droits de tous et toutes, dans le secteur public comme dans le privé. Pour preuve : la presse indique déjà que la privatisation des sociétés Aéroport de Paris (ADP) et Française des jeux (FDJ) n’a pas été inscrite dans le projet de loi PACTE pour éviter de “jeter de l’huile sur le feu”. L’action des cheminots fait déjà sentir ses effets, ce n’est donc pas le moment de lâcher !
Ensuite, il s’agit de défendre la fonction publique dans son ensemble. Le statut est en effet remis en cause de toutes parts par le projet CAP 2022 : fonte des effectifs de fonctionnaires par un plan de départs volontaires et le non remplacement des départs à la retraite ; diminution du périmètre de la fonction publique par un recours croissant à la contractualisation ; mise en concurrence des agents publics par une différenciation accrue des rémunérations. Or, toute régression dans le statut général de la fonction publique d’État ne manquera pas de s’appliquer à nous !
Enfin, il s’agit de mettre la pression sur nos Questeurs, qui semblent décidés à expérimenter à l’Assemblée la réforme de la fonction publique voulue par le Gouvernement. Les lignes directrices de CAP 2022 ressemblent en tous points ou presque à celles de la lettre de mission adressée à nos secrétaires généraux. Le rapport qu’ils lui ont remis sera présenté au Bureau le 23 mai, en vue de décisions dans le courant du mois de juin. Et tandis que le Président de l’Assemblée évoque un rapprochement de la fonction publique parlementaire du reste de la fonction publique d’État, une réforme de la fonction publique du Sénat semble s’engager dans les mêmes termes…
C’est donc le moment ou jamais d’agir !
Alors, le 22 mai, soyons nombreux à nous déclarer grévistes et à nous rassembler à 14 heures à la place de la République. Puis le 1er juin, assemblée générale de tous les personnels à 13 heures en salle Colbert pour décider des actions à mener pour défendre notre fonction publique.