Les salariés d’Onet propreté et Hemera, entreprises sous-traitantes de la SNCF et d’Holiday Inn, et ceux de Vélib ont décidé de mettre leurs forces en commun pour lutter contre les conséquences de la sous-traitance sur les salaires et les conditions de travail.
La manifestation partira de la mairie du XIVème arrondissement ce mardi 12 décembre à 12h30 pour rejoindre la direction régionale de la SNCF, rue de Commandant-Mouchotte, en passant par l’hôtel Holiday Inn situé avenue du Maine.
Le mouvement compte déjà de premières victoires.
Après 15 jours de grève, du 14 au 18 novembre 2017, les salariés de Vélib ont obtenu pour ceux qui le souhaitent la reprise de leur contrat de travail avec leur ancienneté et leurs acquis chez le nouveau prestataire, et pour les autres un départ volontaire à la hauteur des moyens de ce prestataire et de la Ville de Paris !
Chez Onet, 41ème jour de grève : depuis le 2 novembre les personnels sont massivement en grève avec leur syndicat SUD Rail. Ils réclament des garanties sur l’application de la loi en cas de transfert de marché, le maintien des accords salariaux et d’organisation négociés avec leur ancien patron, l’application de la CCN de la manutention ferroviaire pour toutes et tous, le panier à 4 euros par jour, l’embauche de 7 CDD en CDI, et refusent la clause de mobilité. Après une belle manifestation ce samedi 9 décembre dans les rues de St Denis, la victoire est proche. 90% des revendications sont déjà satisfaites !
À l’hôtel Holiday Inn, 54ème jour de grève ! Les grévistes, très déterminés, partirons le 15 décembre à Londres pour manifester devant le siège d’Intercontinental, maison mère de la chaine hôtelière. Ils demandent l’internalisation et leur embauche directe, le respect des contrats de travail, la suppression de la clause de mobilité, l’augmentation des qualifications et des salaires, avec le passage en catégorie B, le respect des accords de site passés sur la durée du travail, le paiement de toutes les heures travaillées, le versement d’une prime de panier, comme pour les salarié(e)s de l’hôtel, l’attribution d’une prime de 13ème mois, égale à 1/12e du salaire annuel, la suppression de l’abattement de 8 % sur la base des cotisations.
Mêmes patrons, mêmes combats !
Tous ces conflits ont en commun une réalité : celle de la précarité qu’induit la sous-traitance. C’est la raison pour laquelle cette manifestation fait converger des luttes victorieuses et des luttes encore en cours autour du combat contre les ordonnances “travail” de ce Gouvernement et la casse du code du travail. Soyons nombreux avec eux !